- My once upon a time -
Je m'appelle Cali, je viens de la forêt enchanté, ma famille était pauvre, j'ai été prise dans la malédiction, je suis arrivée à Storybrooke, fin de l'histoire !
Ca ne suffit pas ? Il vous faut la version longue ? Bon très bien...
Je suis née dans le royaume d'Evil Queen, dans ce monde, on m'appelait Lucy, enfin ça c'était dans les bons jours, la plupart du temps on m'appelait « la gamine », « la gosse », « la bonne à rien »... Je viens d'une famille pauvre, très pauvre, pour espérer survivre, mon père vendait tout un tas de trucs dans les rues, mais il vendait de la camelote, personne n'en voulait ! Quand mon père estima que j'étais en âge de travailler, il m'envoya dans la rue vendre pour lui, je partais tôt le matin et je ne devais rentrer que lorsque j'avais réuni la somme qu'il voulait. Au tout début, cela fonctionnait bien, les gens ne me connaissaient pas, je n'avais pas encore la réputation de mon père, mais petit à petit, je faisait de moins en moins de vente, les gens se plaignaient et le bouche à oreille commençait à devenir important...
Le premier soir où je suis rentrée sans l'objectif de vente, je me fis gronder, le deuxième soir, je n'eus pas le droit de dîner avant d'aller me coucher, mais le troisième soir signa une routine qui allait s'installer... Le troisième soir, il me frappa... Et il en était ainsi chaque fois que je rentrais sans avoir atteint l'objectif. Je subissais en silence, j'étais maigre car j'étais régulièrement privée de repas et quand j'avais le droit de manger nos repas n'était pas très copieux...
Un jour de vente plutôt bon, je décidais de garder une pièce pour moi, je n'avais pas le droit de faire cela mais je voulais quitter ma maison, ce n'était plus possible pour moi de me faire traiter de la sorte ! Alors à chaque bon jour de vente, je gardais une pièce, mon père ne s'en rendait pas compte et moi je mettais ainsi un peu d'argent de côté.
Je faisais toujours attention de ne prendre qu'une seule pièce afin de ne pas attirer les soupçons de mon père, j'avais une cachette dans ma chambre, sous une planche dans le sol. J'avais ma petite routine de cette façon, les jours où il me tapait dessus, je me consolais avec l'idée qu'un jour je partirais d'ici grâce à mon argent, et les bons jours je pouvais rajouter une pièce à mon butin et avoir un semblant de repas.
Mais un jour de mauvaise vente, je rentrais chez moi, la tête basse, sachant ce qu'il m'attendais en rentrant, sur la table un festin nous attendait, ce n'était pas le grand luxe, mais c'était plus que ce dont j'étais habituée. Mon père me regarda alors avec un sourire sadique, il me demanda si ça me plaisait, si j'avais faim, il ne me parla pas de ma journée sur le moment ; à la place, il me demanda si je savais comment il avait payé ça, je répondis que je n'en avais aucune idée, il me dit alors qu'il avait trouvé de l'argent sous une latte dans ma chambre et qu'il avait décidé de faire plaisir à la famille. Je serrais les dents sans rien dire, je ne pouvais pas protester, je volais mon père depuis tout ce temps, il ne fallait pas que je montre de signe que j'étais responsable de cet argent sous mon plancher... Il me demanda ensuite la recette de la journée, je la lui donnais, avant de commencer à me battre, il me fouilla pour voir si je ne cachais pas de l'argent sur moi, le coups suivirent juste après et évidemment je fus privée de dîner !
Après cela, tous les jours c'était l'inspection générale, je ne pouvais dissimuler aucune pièce, j'étais juste prisonnière de cette vie, j'aurais pu m'enfuir en journée, mais pour faire quoi ? Pour aller où ?
L'hiver arriva et comme nous étions pauvre, je n'avais pas de vêtement d'hiver, j'avais froid et je devais vendre des allumettes, comme toujours, il y avait des bons jours et des mauvais jours.
Un jour, particulièrement mauvais, il neigeait beaucoup, je tremblais de froid et je n'avais pas fait une seule vente, je ne voulais pas rentrer chez moi et me faire battre encore, je n'en pouvais juste plus de faire ce qu'il me demandait sans rien pouvoir dire. Je tentais encore et encore de vendre mes allumettes mais je n'avais pas de succès. De plus, quelqu'un me poussa, je tombais et la personne m'arracha mes chaussures, je devais donc marcher pieds nus et me faire doublement battre en rentrant parce que mon père devrait m'acheter de nouvelles chaussures, ce qui me donnait encore moins envie de rentrer.
Le nuit tomba, le froid était de plus en plus intense, tout mon corps tremblait, je marchais dans la neige, j'essayais de vendre ces fichues allumettes une dernière fois, sans succès. Je ne voulais toujours pas rentrer mais je n'avais nul part ou aller, je vis alors une vieille toile de jute par terre, je la récupérais et m'installais contre un mur sous cette toile froide et humide, cette couverture improvisée ne me réchauffais pas du tout.
Je sortis alors un de mes paquets d'allumettes et décidais d'en craquer une, sa flamme me réchauffa un peu, elle m'hypnotisait aussi, c'était si joli, cela me fit du bien mais elle s'éteignit bien trop vite... J'en craquais alors une deuxième, je fermais les yeux et j'imaginais une jolie maison et un foyer de cheminée, il y faisait chaud, c'était confortable, très vite l'allumette s'éteignit, j'en craquais une nouvelle ! Cette fois ci, j'imaginais un bon repas, chaud, copieux, un repas encore mieux que celui que mon père avait acheté avec mes économies. J'imaginais la chaleur parcourir mon corps, me réchauffer le ventre, c'était doux et ça me faisait du bien. Quand l'allumette s'éteignit, j'en craquais une de plus, je sentais mes forces partir, j'étais transit de froid, j'allais m'endormir et probablement ne jamais me réveiller... Cependant, juste avant de m'endormir, j'eus l'impression d'avoir une apparition, quelqu'un se tenait devant et me tendait la main, sur le moment, je pensais juste que c'était la mort qui me tendait la main, cela me faisait un peu peur mais plus jamais mon père ne poserait sa main sur moi, finit les souffrance, le froid, cette vie sans avenir, tout était terminé, je pris la main de cette « apparition » et sombrais dans le sommeil éternel.